Les familles victimes d’un cancer pédiatrique, la force motrice de RUN TO KICK
Le dimanche 28 septembre, le bois de la Cambre à Bruxelles se placera sous le signe de l’espoir et de la solidarité à l’occasion de RUN TO KICK, la course solidaire annuelle de KickCancer.
Cette année, parmi les équipes participantes, 86 équipes sont directement touchées par le cancer d’un de leurs enfants ou réunissent le personnel soignant d’un service d’hémato-oncologie pédiatrique. Pour ces équipes, la portée cet évènement dépasse largement sa dimension sportive : ils y trouvent un sentiment de communion, d’apaisement et d’espoir aussi. Elles seront soutenues par quelques milliers de coureurs.
Cette année, KickCancer vise un montant record de 2,5 millions d’euros pour financer 8 projets de recherche innovants sur le cancer de l’enfant. Les familles participantes le confirment, le besoin est immense.
Sarah Ducheyne, maman de Mattia († 2025) :
Mattia avait à peine 14 mois lorsqu’il est tombé malade… Au mois d’avril, en à peine dix jours, le diagnostic a basculé d’une IRM légèrement positive à « nous ne pouvons rien faire ». Chaque seconde passée était une seconde de perdue. Nous avons très vite été rattrapés par l’agressivité de la tumeur. Le fait que les fonds levés par RUN TO KICK seront aussi reversés dans la recherche spécifique sur sa tumeur cérébrale (ATRT) nous laisse un goût à la fois amer et doux. Pour Mattia, il est trop tard. Mais c’est aussi une consolidation de savoir que son dossier médical servira à aider de futurs patients. Nous avons été témoins de l’impuissance des médecins. C’est une bonne nouvelle que les choses bougent.
Parents de Camille :
Avant, je soutenais la bonne cause, mais sans réel engagement. Jusqu’au jour où une leucémie a été diagnostiquée chez notre fille Camille. C’est seulement à ce moment-là que nous nous sommes rendu compte à quel point le trajet est long et complexe, mais surtout à quel point la recherche et le soutien sont indispensables. Même dans le cas d’un cancer « plus abordable » comme la leucémie, les thérapies sont particulièrement toxiques pour les enfants. Alors que souvent, les adultes ont déjà accès à des traitements moins lourds.
Parents de Manon, ado de 14 ans :
Notre fille Manon est atteinte d’une forme de cancer très rare depuis quatorze ans déjà. Son parcours témoigne de la dure réalité des cancers pédiatriques rares : la recherche n’avance qu’à petits pas. Mais grâce à KickCancer, nous gardons espoir. Si RUN TO KICK parvient à sauver ne fût-ce qu’un enfant, c’est déjà une énorme victoire.
Julie Kowalski et John Nieuwenhuys, parents de Rufus († 2025) :
« Une opération, beaucoup de chimio, une greffe des cellules souches et 6 semaines de protonthérapie. Nous avons vécu des mois à l’hôpital. Pendant les périodes d’isolation, la chimio était tellement toxique que Rufus devait prendre une douche de vingt minutes toutes les six heures pour protéger sa peau. Parfois, quand on le regardait, on voyait une bombe à retardement. Fin 2024, une bonne nouvelle est tombée : il avait vaincu le cancer. Il est retourné à l’école, nous sommes allés à Disneyland, nous avons profité de la vie à pleins poumons. Mais six mois plus tard, il a malheureusement fait une récidive. Pour nous, RUN TO KICK sera une occasion de revoir les gens du service d’oncologie. Courir ensemble, ressentir le soutien des autres, vivre la musique live. Ça va être une journée hyper émotionnelle, mais très belle aussi. », partagent Julie Kowalski et John Nieuwenhuys.
Parents de Mia (diagnostic 2024) :
En avril 2024, pendant une projection organisée par KickCancer, j’ai fait face à une réalité qui m’a profondément touchée. Je ne savais pas que les cancers pédiatriques représentaient moins de 1 % des diagnostics annuels et que la plus récente chimiothérapie, celle que Mia reçoit, remonte à… 1994. Ce soir-là, je me suis rendu compte que sans mobilisation commune, il est impossible d’aider la recherche à évoluer. Plus que jamais, il est indispensable d’investir dans l’innovation et des protocoles uniformisés pour que les familles qui vivent ça puissent bénéficier des meilleurs soins possibles.
Alice, maman d’Éléonore (en rémission après un neuroblastome) :
On pensait qu’Éléonore avait un rhume. En réalité, il s’agissait d’une tumeur de sept centimètres entre ses poumons. Nous étions stupéfaits parce qu’elle avait des tonnes d’énergie. Le mot complexe de « neuroblastome » ne devrait jamais être associé à un bébé de 8 mois. Éléonore a dû subir une opération de huit heures. Le jour de son anniversaire, on a eu la bonne nouvelle qu’elle était en rémission. Grâce à RUN TO KICK, deux essais cliniques sur les neuroblastomes pourront être financés. Et nous sommes heureux de participer à cela. Chaque centime peut contribuer au développement de meilleurs traitements pédiatriques.